Comme moi, intrigués par une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux cet été, ils ont succombé à la tentation d’un cours de chenille synchronisée, une version chorégraphiée de cette danse collective qu’on voit dans les mariages bien arrosés.
Au cri de ralliement « cheu-cheu », nous voici donc réunis devant Vincent Piguet, alias La Pig, 50 ans, comédien, auteur… et professeur de chenille, qui a créé en 2022 son école. En gilet fluo, mini-short et collier chenille, il nous explique les bases : le poignet souple et la main ferme (on mime « souple, souple, ferme ! »), la marche « standard », puis « D » (on lève la main droite), « G » (la gauche), « croix » (bras croisés), etc.
Vient la mise en pratique sur la chanson exclusive de La Pig, dont les paroles indiquent les passes à effectuer. Je patauge gentiment. Mes camarades prennent l’affaire très au sérieux : « Pouvez-vous préciser le mouvement “cascade/arc-en-ciel” ? »
Après plusieurs déambulations devant des spectateurs hilares (et jaloux, c’est certain), le cours s’achève sur une séance de selfies avec le héros du jour. Lequel rêve d’étendre le concept en France — il a déjà participé au record du monde à Lille — et même d’en tirer une série vidéo.
La Pig souhaite surtout que ses adeptes passent un bon moment, au premier ou au 36e degré. Convertie malgré moi, je repars en chantant : « C’est la cheu-cheu synchro, on en est tous accros »…
— L.Bu