La spectaculaire résurrection de la chorégraphie chère à la Bande à Basile doit presque tout à un humoriste, Vincent Piguet, auteur du tube « la Cheu-Cheu » et fondateur d’une école enseignant l’art subtil de la danse processionnaire.

« Standard », « roulotte inversée », « casquette », « arc-en-ciel »… La chorégraphie continue de se construire comme un puzzle de mots et gestes. Plus tôt, c’est l’enchaînement « souple, souple, ferme », martelé au cours de l’échauffement puisque apparemment essentielle pour éviter de briser la chaîne en cas de changement de rythme, qui s’associe à une curieuse gymnastique des mains et des poignets.

On déambule, on s’aligne pour apprendre les passes, mélangeant parfois sa droite et sa gauche, sourire XXL aux lèvres. L’action se déroule à la Chenille Academy School, fraîchement élevée au rang d’institution de la chorégraphie festive et où, une fois par semaine, une poignée d’élèves se retrouvent entre adeptes de la kermesse dansante.

Cette cocasserie s’étend même involontairement à la situation géographique du lieu : rue Papillon, dans le IXe arrondissement de Paris.

Le 27 janvier 2024, comme chaque semaine, Vincent Piguet (en jaune) donne un cours de chenille synchronisée dans le club et restaurant la Mano, à Paris. (Vassili Feodoroff/Libération)

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